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Fanfictions
Du Hachis Parmentier la Cantine
crite par Belgarel le 26/04/2014 19h58
Note : 20,0/20 Catgorie : Autres
Lue 20925 fois One-Shot mature et plutt violent psychologiquement. Attention : violence et gore.

Du hachis parmentier la cantine


- Et donc, dans cette exprience, vous pouvez constater que l'hypothse de dpart a t infirme : tous les nerfs n'ont pas pour seule fonction de transmettre la douleur et les sensations. Quelqu'un aurait-il une suggestion faire sur les autres fonctions que peuvent remplir les nerfs ? Oui, Jrmie ?
- H bien, Madame Hertz, les nerfs peuvent aussi...

Soudain, sans que rien n'et pu laisser le prvoir, le jeune gnie bondit sur ses pieds avec un hurlement glacer le sang ; toute la classe sursauta. Le visage tordu d'une horrible grimace, les yeux exorbits et carquills, ple comme un mort, il repliait ses bras autour de son ventre comme aprs un coup de poing, palpant de ses doigts blancs le tissu de ses vtements.
Poussant toujours son pouvantable cri d'agonie, il perdit l'quilibre et tomba terre, o il parut pris de convulsions.

Madame Hertz fut la premire quitter l'tat de choc dans lequel ce spectacle avait plong la classe.
- Jrmie, vous allez bien ? demanda-t-elle d'un air angoiss, se prcipitant vers son lve qui se tordait sur le sol.
- Ah...Oui, oui, oui, oui, j-je je vais t-tr-trs bien - ien, bgaya le garon toute vitesse. J-je n'ai rien, --a va -ser...
- Je n'en ai franchement pas l'impression, trancha le professeur. Vous tremblez comme une feuille !

Elle pina son poignet et se concentra quelques secondes.
- Plus de 150 battements par minutes ! s'cria-t-elle, terrifie.
- Madame, je peux l'emmener l'infirmerie, proposa Aelita.
- Il n'en est pas question, Stones, rtorqua-t-elle schement. Il ne tient pas debout, c'est moi qui l'emmne ; vous, vous restez ici et – SILENCE !
Les discussions inquites qui s'taient mises fourmiller s'arrtrent toutes d'un coup. La vieille femme se releva, hissant maladroitement dans ses bras le corps du garon qui tremblait plus qu'il ne se dbattait.
- Vous restez ici, annona-t-elle, sans faire de bruit ni de dsordre. Mademoiselle Stones est charge de maintenir l'ordre, et je me fierai sa parole s'il faut coller les fauteurs de troubles. En attendant, je veux le calme et le silence.

C'tait plutt par habitude, ou dformation professionnelle, que Suzanne avait donn cet ordre, car en ralit, peu lui importait le chahut qui s'lverait dans la classe une fois qu'elle serait partie. Les lves s'agiteraient, et a n'aurait rien de bien tonnant : bon sang, elle-mme, peu s'en fallait qu'elle paniqut ! Elle tenta de modrer son pas, au moins pour le temps o elle serait dans la classe.
l'instant o elle arrivait devant la porte de la salle de science, celle-ci s'ouvrit en trombe et Mlle Ishiyama surgit, blanche comme un linge, le regard oscillant en tous sens, aussi surexcite que Suzanne avait l'impression de l'tre.

- Jrmie ! cria-t-elle d'une voix trangle.

Ses yeux remurent trs vite, le virent dans les bras du professeur, immobile comme un cadavre ; et l, la terre s'croula sous ses pieds, ou peut-tre est-ce elle qui s'effondra ; toujours est-il qu'elle finit sur le sol, dans l'encadrement de la porte, fixant d'un œil carquill l'horreur absolue.

- Je v-vais b-b-bien, Yumi. mit faiblement le jeune garon. Mais un brusque haut-le-cœur et le rsultat qui en dcoula dmentirent aussitt cette affirmation.

Sentant la situation lui chapper, Madame Hertz fit la seule chose qui lui vint en tte : quitter la pice avec l'lve malade, quitte laisser une classe sans professeur et avec une lve de troisime.

Ulrich, Odd et Aelita coururent redre Yumi, totalement indiffrents aux opinions qui se mettaient clater de toutes parts.

- Yumi, qu'est-ce qui s'est ? s'inquita Aelita. Ds qu'on est revenus, il s'est mis hurler...
- Il se tordait dans tous les tous sens...
- Il avait le pouls plus de 9000 ! ajouta Ulrich.

Yumi, les yeux carquills, ne ragit pas aux questions de ses amis. Elle se mit se balancer d'avant en arrire, l'air compltement hagard, comme s'ils n'taient pas l.

- Ho, on se calme ! cria soudain Ulrich la classe pour couvrir le bruit qui commenait der les seuils raisonnables.
- Mais Ulrich chri, tu vois bien qu'il faisait semblant ! protesta Sissi, tenant dfendre son avis.
- a, c'est pas tes affaires, Sissi.
- Mais sinon, comment t'expliques que cette chinoise soit arrive prcisment au moment o il s'est mis crier ?

Les discussions reprirent d'un coup dans toute la salle de classe. La jeune japonaise, comprenant qu'elle n'avait rien faire ici, dcida de se lever et d'aller voir Jrmie l'infirmerie. Juste avant qu'elle ne quitte la pice, la voix d'Aelita l'interpella :
- Yumi, surtout, rapporte-nous des nouvelles !


***


Suzanne allait quitter l'infirmerie lorsque Yumi Ishiyama y arriva. Comme la professeur de sciences retrouvait lentement ses esprits, Yumi eut rpondre quelques questions comme Que faisiez-vous hors de votre salle de cours ? et Comment avez-vous sur que Jrmie tait souffrant ? Heureusement, elle parvint tre assez vasive et convaincante pour que, presse de retourner son cours, Madame Hertz n'insiste pas.
Avec Yolande, ce fut une autre paire de manches. L'infirmire tait catgorique : elle refusait d'accorder un entretien particulier. D'autant plus qu'elle n'avait pas fini d'ausculter ce patient qui rptait qu'il allait bien alors qu'il tait visiblement en tat de choc.
Dpite, Yumi retourna en cours, o Mr Fumet lui promit une retenue ionnante. Il ne restait plus qu'un quart d'heure avant l'interclasse, mais ce quart d'heure lui parut d'une dure interminable. Elle n'coutait pas un mot du cours, gardait les yeux fixs sur sa montre. Frquemment, elle se rendait compte qu'une minute n'tait pas encore e depuis qu'elle avait fait le compte du temps restant. Frustre, elle hsita se lever sans autorisation pour retourner l'infirmerie ; peu lui importaient deux heures de colle en plus ou en moins.

Enfin, aprs une ternit, la pause de midi sonna. Yumi se rua hors du cours sans noter les devoirs, et fona voir Jrmie. Cette fois, Yolande parvint pas l'arrter ; d'ailleurs, l'tat hystrique de la jeune fille, tellement stresse qu'elle tait en sueur, commenait la proccuper galement.

La figure familire de Jrmie avait retrouv un calme apparent, mais l'absence de couleurs et un je-ne-sais-quoi de fig dans son expression indiquaient que cette tranquillit n'tait qu'une faade. Yumi, en larmes, serra le frle corps de son ami entre ses bras.
- Jrmie ! Oh, Jrmie...
- a va, je vais bien, rpta le jeune garon.
Sa voix aussi semblait plus calme, mais elle avait un aspect blanc, un peu absent, qui indiquait qu'il ne croyait pas vraiment ce qu'il disait.

cet instant, du raffut s'leva l'entre de l'infirmerie. Le reste de la bande venait d'arriver, et Yolande cherchait les contenir. Il ne restait plus beaucoup de temps.

L'lve de troisime fixa son regard dans les yeux de celui qu'elle considrait comme un petit frre. Il fallait qu'elle s'panche.
- Jrmie, a ne peut plus continuer, murmura-t-elle prcipitamment. C'est trop dangereux, a s'est jou rien !
Moins que rien, mme, songea-t-elle. Mais son ami lui prit la main d'un air rsolu et lui affirma, avec le plus grand srieux :
- Pas question d'teindre le Super Calculateur. Tu sais ce que a impliquerait pour Aelita.
- Pas si on la ramne sur Lyoko avant ! Tu pourras mme continuer essayer de la gurir de son virus !
Mais le gnie d'informatique, d'une voix de plus en plus faible, s'obstina :
- Non. Aelita doit vivre...sur...Terre...

Et il sombra dans un profond sommeil caus par les calmants que Yolande lui avait istrs. Cette dernire, agace par les tentatives des autres, vit son seuil de tolrance baisser rapidement.
- Maintenant, a suffit ! s'exclama-t-elle, en prenant Yumi par le bras et en la tranant dehors. Il a besoin de repos, alors si vraiment vous tes ses amis, laissez-le dormir !

C'est ainsi que la jeune fille se retrouva dans le couloir, face une porte verrouille, avec les autres Lyokoguerriers.
- Alors, comment il va ?
- Qu'est-ce qui s'est l-haut ?
- Il va s'en remettre ?

- Il est un peu secou, mais a va dj mieux, annona Yumi, vitant soigneusement de rpondre la deuxime question. Il sera bientt sur pieds.
Elle parlait par euphmismes, bien sr ; mais pour le moment, mieux valait qu'ils ne s'inquitent pas. Elle avait besoin de rflchir.
- Alors, c'tait quoi l'attaque de XANA cette fois ? s'enquit Odd.
- D'aprs ce que j'ai compris, cette fois, il a pris possession de Gaston Lagrange, rpondit Ulrich.
- Gaston qui ?
- Gaston Lagrange, c'est celui qui te remplit l'estomac, Odd.

Yumi rprima un haut-le-cœur.

- En parlant de a, il serait pas temps qu'on y aille ? J'ai pas mang depuis le petit-djeuner !
- Tu veux dire, le reprit Ulrich en lui embotant le pas, depuis la premire pause djeuner de la journe...

Le jeune garon s'arrta et tourna un regard interrogateur vers Yumi et Aelita, qui n'avaient pas boug d'un iota.

- Vas-y sans nous, j'ai pas trs faim, s'excusa Aelita.

Yumi ne dit pas un mot. Aprs l'attaque de XANA, elle non plus n'avait pas faim. Et la dernire chose qu'elle avait envie de voir, c'tait le hachis parmentier prpar par le chef. Rien que d'y penser, a lui donnait la nause.
Jrmie tait fou. Comment expliquer autrement, aprs ce qui lui tait arriv, sa faon de ragir ? Peut-tre que rien ne pourrait lui faire entendre raison, pas mme - elle serra les poings, s'en voulant d'aller jusqu' penser a - la mort de quelqu'un...Et tout cela pour...

- Je ne sais pas ce qui s'est , dclara Aelita d'une voix plate, mais je ferais mieux de disparatre pour le moment.

Arrache ses penses, Yumi considra son amie. Adosse contre le mur du couloir, l'air absorb dans ses rflexions, les yeux baisss - vides, presque inexpressifs -, elle attendait patiemment la rponse de Yumi. Cette dernire se demanda si Aelita n'aurait pas t capable d'attendre toue la journe ainsi.
C'tait absurde, bien sr : elle connaissait sa personnalit, et savait qu'elle tait en tous points semblables celle d'un tre humain ; mais elle ne pouvait s'empcher de se rappeler, d'un coup, qu'Aelita n'tait mme pas humaine. Pas plus que XANA, ou qu'un Super Calculateur. Son corps, mme, ses poumons, le sang qui circulait dans ses veines, son cœur battant taient sortis d'un caisson cylindrique, crs par rien de moins qu'une machine.

- a serait inutile. Tant que tu existeras, Jrmie voudra te voir sur Terre. Il rallumerait le calculateur et te matrialiserait de nouveau.
- Et si je refuse ?

Yumi frissonna. Elle pouvait dj se figurer la raction du ionn d'informatique.

- Je ne sais pas trop. Quelque chose me dit qu'il amliorera le Code Terre pour pouvoir te matrialiser en toute occasion. C'est plausible ?
- Il...m'en a dj parl.

Aelita prit un air rsolu.

- Ds qu'il se rveillera, j'irai lui parler. Il m'coutera.

Yumi ne put rprimer un sourire de sympathie. Elle n'avait pas autant confiance en Jrmie qu'Aelita ; mais si a se trouvait, la capacit voir la vie en rose que dployait l'intelligence artificielle tait prcisment ce qui manquait la jeune humaine pour rsoudre la situation. Elle se dit qu'en l'attente d'une autre solution, Aelita mritait sa chance.

- En attendant, allons retrouver Odd et Ulrich la cantine. dcida Yumi. On pourra parler Jrmie aprs les cours.


***


- Xanati-quoi ?
- Xanatifi ! rpta Odd en brandissant une fourchette de hachis. a fait seize spectres que XANA envoie pour prendre le contrle des humains, je me suis dit qu'on avait besoin d'un mot !
- Odd, ton mot, il craint.
- Moi, j'aime bien, intervint Aelita en s'asseyant. Et puis, Ulrich, je parie que tu es simplement jaloux.
- Jaloux, moi ?
- Odd a limin trois frlions et deux tarentules, dnombra Aelita tandis que Yumi les rejoignait. ct de lui, aujourd'hui, tu fais ple figure.
- C'est vrai que j'ai assur aujourd'hui ! On devrait m'appeler l'Exterminator !
- Exterminator de hachis, surtout, le chambra Ulrich. Ton assiette est dj vide !
- Tiens, en parlant de hachis, Yumi, pourquoi t'en as pas pris ?
- J'avais...pas trs envie.
- J'comprends pas, t'avais pas dit qu'il tait excellent ? demanda Ulrich.
- Sympa, t'aurait pu penser aux copains ! Des fois qu'on voudrait du rab'...
- Lchez-moi les gars...
- J'ai compris ! triompha Odd. Toi aussi, tu boudes, parce que tu t'es fait dgommer sur Lyoko !

Suite cet Eurka, la discussion rebondit sur la dernire attaque et vira au comparatif de performances des Lyokoguerriers lors des dernires missions. La jeune fille grignota ivement sa feuille de laitue et ses deux demi-œufs. Ils en parlaient comme d'un jeu. Et pourtant, a n'avait rien d'un jeu...


***


- Aelita a le droit de vivre autant que nous, et tout comme nous, affirma encore une fois le petit intellectuel d'un ton qui n'ettait pas controverse. D'ailleurs, a sera bientt fini. J'ai enfin compris quel tait le problme avec le virus de XANA. J'approche du but.
- J'ai dj entendu a quelque part, rappela Yumi, sceptique. On ne peut plus se permettre d'attendre.
- L, c'est compltement diffrent. Je ne voulais pas te l'annoncer avant d'en avoir eu confirmation, Aelita, mais tout l'indique. XANA n'a pas implant quelque chose en toi : il te l'a retir. Je sais prcisment ce que c'est ; tout ce qu'il me reste faire, c'est de le localiser.
- XANA m'a pris quelque chose... moi ? Mais quoi ?

Jrmie sembla hsiter rvler l'information. Comme s'il craignait de se tromper, ou qu'il avait peur des consquences.

- Ta mmoire d'avant Lyoko, rpondit-il enfin.

Aprs un instant de stupfaction, Yumi, horrifie, recula d'un pas.
- Tu n'insinues quand mme pas...
- Si. Aelita est humaine. Exactement comme nous.

Jrmie prit la main d'Aelita. Celle-ci, bouleverse, semblait encore avoir du mal digrer cette rponse. Terrifie par cette vision monstrueuse, Yumi vit un sourire illuminer le visage de l'intelligence artificielle ; quant Jrmie, mu, il semblait vivre le plus beau moment de sa vie, l, couch dans ce lit d'infirmerie, tenant la main artificielle d'une intelligence artificielle.

- Aelita...tu es relle.
- C'est impossible ! cria Yumi en pointant sur lui un index pouvant. C'est impossible et tu le sais trs bien !

Pourquoi avait-elle dit cela ? a ne servait rien. Jrmie ne reviendrait jamais de sa folie. Il confondait son fantasme avec la ralit, et il tait persuad qu'Aelita tait humaine. Quant cette dernire, la seule qui aurait pu le raisonner, elle se laissait entraner avec lui dans sa folie, et maintenant elle avait foi en cet affreuse erreur. Ce mensonge. Cette ccit.
Combien de temps cela allait-il durer ? Combien de temps avant qu'Aelita ne comprenne qu'elle n'avait fait que suivre un lunatique dans son dlire, en lui tant tout espoir de gurison ? Combien de temps avant que autres les Lyokoguerriers comprennent le danger dans lequel ils vivaient depuis un an ? Combien de gens allaient mourir ?
Les mains toujours unies, ils tournrent vers elle un regard inquiet. Comme si c'tait elle qui draillait, alors qu'elle les voyait devant ses yeux, perdant tout sens de la ralit.

Yumi se rua hors de l'infirmerie en hurlant comme une forcene. C'tait trop insoutenable ! Il fallait que a s'arrte, il fallait qu'elle s'loigne...


***


La salle de l'interface. Combien de fois ne s'tait-elle pas tenue l, dans ce dcor sorti tout droit d'une srie de Science-Fiction, dsormais familier ? Pourtant, aujourd'hui, il lui semblait avoir un tout autre aspect. Son aspect original. Un ct sombre, mtallique, trange et inquitant de secret noir. Les coules de cbles, les plaques en acier poussireuses, les larges grilles de ventilation en fer rouill, exhalant un air chaud et vici ; il n'y avait rien d'accueillant, rien de confortable ici. l'exception...
l'exception du fauteuil. Mais Yumi ne pouvait se rsoudre le regarder. Pourtant, c'tait prcisment ce qu'elle tait venue faire dans cette pice, et elle ne pourrait pas la quitter avant d'avoir affront ce souvenir. Mais c'tait plus fort qu'elle : chaque fois qu'elle s'en approchait, son regard fuyait ailleurs.
Enfin, elle aspira une grande goule d'air et se retourna vers le trne de Franz Hopper, vacant, tourn vers l'interface du contrle absolu. La place de Jrmie.

Et comme elle l'avait prvu, elle ne put s'empcher de voir rapparatre sous ses yeux le corps disloqu du garon, dchir en son milieu par le trou bant qu'avaient ouvert les trois coups de hachoir de Lagrange, et d'o se dversait un torrent ininterrompu de tripes noires et rouges, s'amassant mollement dans une flaque de sang visqueux. Jrmie, brandi deux mtres au-dessus du sol par le puissant bras du spectre victorieux, laissait mourir son pouvantable cri d'agonie dans un rle peine conscient. Et elle, impuissante, moiti assomme moins de trois mtres, ne pouvait que regarder ce corps exsangue se transformer en une espce de marionnette grotesque ballotte de gauche droite.
Soudain, Lagrange s'tait effondr, vanoui, au milieu des entrailles pitines de son adversaire. Yumi avait cahot, drapant sur le sol glissant, jusqu'au clavier de l'interface, moiti noy dans le sang rouge clair qui continuait de ruisseler entre les touches ; priant de toute son me pour que Jrmie ait dj entr la commande du retour vers le , elle avait appuy sur la touche entre.

Les boucles d'intestins semes d'organes et de vaisseaux rompus continuaient de dcorer le dossier jaune du fauteuil de cuir, et dans un rayon de deux mtres, des tranes, des taches, des projections de sang continuaient de rapparatre. Un instant, Yumi dut toucher l'cran gauche du terminal pour se convaincre que la main de Jrmie n'avait pas laiss de trace sanguinolente dessus lorsqu'il avait tent de quitter le sige. Elle regarda ses doigts. Pas de liquide rouge. Pas de poussire noirtre. Il n'y avait pas de sang sur cet cran, il n'y en avait jamais eu.

L'ascenseur, rest ouvert, l'attendait. Il tait temps de descendre.



Commentaires
Note :
20
Commentaire de DarthLyokoWarrior - Post le 25-09-2017 22:57

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Note :
20
Commentaire de DerDoctor - Post le 05-04-2016 22:10

Le premier "20" que je mets. Ce rcit est catgoriquement excellent. Le style d'criture est parfait, l'orthographe irrprochable. L'histoire, quant elle, ionnante, et la chute renversante. Toutes mes flicitations.

Note :
20
Commentaire de AelitaMiel - Post le 20-07-2014 21:26

Quel fan fiction excellente! Tu as un vrai don pour l'criture, tu devrais en faire d'autres! Avec le titre, on ne s'attend pas une histoire aussi sombre, et elle est trs bien tourne! Je mets la note de 20/20, car tu la mrites amplement!

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